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14,7% des français déclarent renoncer aux soins dont ils auraient besoin pour des raisons financières et parmi eux 30% sont au chômage. Le nombre de lits hospitaliers publics a été réduit de 35 352 en 7 ans, et de 18 475 dans le privé pour la même période. La France est en dernière position mondiale des pays développés pour le nombre d’IRM (Imagerie à résonance magnétique), derrière la Turquie. Les dettes patronales : Les exonérations sans contrepartie sont passées de 1,3 milliards d’euros en 1991 à 8,8 milliards en 2001, soit plus que le déficit de la sécurité sociale de la même année. 2,1 milliards qui s’ajoutent aux 20 milliards d’euros d’exonération en 2003, soit un total cumulé de 114 milliards de cadeaux, sur 10 ans, contre lesquels aucun rapport officiel ne s’offusque. Les dettes de l’Etat : 4 milliards d’euros tirés de la taxation des alcools, tabac, amendes des patrons pollueurs et qui ne sont pas reversés dans leur intégralité aux caisses de la sécurité sociale, auxquels s’ajoutent 3 milliards d’euros de TVA prélevés sur les dépenses de la sécurité sociale. ![]() |
Pour la défense de la protection sociale et contre toutes les privatisations ![]() Communiqué de constitution
Après la privatisation rampante des retraites, voici le plan gouvernemental organisant celle de la Sécurité sociale et qui remet en cause le droit à la santé pour tous. Trop c'est trop ! Très inquiets sur le devenir des services publics et de la protection sociale, sur les atteintes successives au bien collectif et aux principes fondamentaux de la solidarité humaine, avec la ferme volonté de défendre les droits sociaux de tous, un large collectif de résistance s'est constitué à Évry le 28 juin 2004. Comprendre la cohérence des attaques et organiser dans l'unité la résistance et la contre-offensive, avec la participation d'un maximum de gens. Voilà les objectifs de ce collectif qui envisage son action dans l'immédiat et sur le long terme.
Le déficit de la Sécurité Sociale n’est que la dette du Patronat ! La protection sociale est une part de notre salaire que nous avons confiée à la collectivité pour une gestion rationnelle et solidaire du risque. C’est le fruit de notre travail destiné à nos enfants, à notre santé, à notre vieillesse, à notre logement, au risque de chômage et de précarité. Ce sont des principes issus du programme du Conseil National de la Résistance en 1944. Cette protection sociale est fondée sur une conception de la société où l’individu n’est pas abandonné à son destin ou à la charité. Le volet santé n’est qu’un aspect de la protection sociale, mais aujourd’hui c’est celui qui est attaqué. Depuis l’origine le patronat n’a cessé de vouloir réduire cette protection sous le prétexte d’alléger « les charges ». C’est la rémunération de notre travail qu’il veut ainsi réduire. Alors que sont les 13 milliards de déficits à côté des 114 milliards d’exonérations patronales accumulées ces 10 dernières années? Les gouvernements successifs ont fait trop de concessions au patronat, par le passé. Le gouvernement actuel, à l’instigation du MEDEF, a décidé de franchir un étape décisive en soumettant la santé de tous aux appétits de la finance. Ne le laissons pas faire ! Nous ne pouvons accepter cette attaque comme une fatalité Contrairement à ce qui est affirmé, aucune nécessité financière ou sociale n'imposent cette « réforme ». C'est encore renforcer l’individualisme dans la société de demain. L'hypocrisie du gouvernement est encore plus grande que ses mensonges. Affirmer que cette «réforme » est la seule voie pour « sauver » la Sécu, n'est rien d'autre qu'une tromperie. Soyons clairs: cette marchandisation prépare l'exclusion d'une partie de la population et ouvre la porte aux assurances privées Personne ne peut rester indifférent. Nul n'est à l'abri de la maladie. Nul ne peut accepter que son voisin n’ait pas les moyens de se soigner. La Sécu pour tous c’est la condition « sine qua non » du vivre ensemble. La sécurité sociale, née de l’idéal d'une société solidaire, est une conquête de la Résistance. C’est donc par la résistance que nous pouvons la sauvegarder et de la faire progresser. L'histoire de l'humanité nous montre que toutes les avancées sociales sont nées des luttes collectives. ![]() ![]() |