L'information sous tous ses aspects joue un rôle considérable. De la presse écrite (gratuite ou payante), audio-visuelle ou par internet l'opinion publique est ainsi innondée de messages, instruite ou manipulée.
Les méthodes de propagande pour les gouvernants par contre n'ont guère évoluées depuis l'époque de Richelieu avec une mise au pas des moyens d'informations continue.
Publicités, informations se confondent dans une même conception du marketing et de la propagande.
Les recettes ne couvrent en moyenne que les 2/3 des frais d'exploitation d'une publication, la publicité doit couvrir le reste.
Une étude récente mentionne qu'un occidental moyen est soumis à 4000 messages commerciaux par jour. L'investissement publicitaire dans le monde représente 357 milliards d'euros. Comme l'écrit Frédéric Beigreder dans son livre "14.99 euros", avec cette somme, c'est bien des " âmes que l'on peut acheter".

"Faire voir, faire croire. L'opinion publique sous Louis XIII". Ce livre d'Hélène Duccini édité par Champ Vallon présente un premier intérêt : faire de l'image, trop rarement placée au centre du travail de l'histoire, une archive. Cela concerne ici, pour l'essentiel, des gravures qui proviennent du cabinet des estampes de la Bibilothèque nationale de France.
Toutes sont mises au service d'une contribution majeure à l'histoire de l'information et de la propagande politique sous le règne de Louis XIII (1610-1643).
L'auteur a analysé plus de 3000 libelles et pamphlets. Un ensemble qui permet une étude fine de la guerre que se livrent Richelieu (qui accapare entre 1624 et 1642 les canaux de la communication au service de la monarchie) et les opposants au pouvoir absolu.
Un deuxième degré de la réalité, en quelque sorte ; une réalité orientée, gauchie, tronquée, manipulée, bref une représentention. Les médias du XXI ème siècle agissent-ils tout à fait autrement ?