Gérard Philippe
GERARD PHILIPE
 



Gérard Philipe
Acteur exceptionnel et généreux.
Il est devenu un homme de légende.
Le visage de la jeunesse pour l'éternité



FILMOGRAPHIE.
1943
La boîte aux rêves, d'Yves Allégret,
figuration.
Les petites du quai aux fleurs, de Marc Allégret,
avec Danièle Delorme.
1945
Le pays sans étoiles,
de Georges Lacombe, avec Jany Holt.
L'idiot, de Georges Lampin,
avec Edwige Feuillère.

1946
Le diable au corps,
de Claude Autant-Lara,
avec Micheline Presle. Schéma d'une identification,
court métrage d'Alain Resnais.
Ouvert pour cause d'inventaire,
court métrage d'Alain Resnais.

1947
La Chartreuse de Parme,
de Christian-Jaque, avec Renée Faure.


1948
Une si jolie petite plage,
d'Yves Allégret, avec Madeleine Robinson.

Tous les chemins mènent à Rome,
de Jean Boyer, avec Micheline Presle.

1949
La beauté du diable,
de René Clair, avec Michel Simon.
La ronde,
de Max Ophüls, avec Simone Signoret.

1950
Souvenirs perdus,
sketch "Une cravate de fourrure", de Christian-Jaque, avec Danièle Delorme.
Juliette ou la clé des songes,
de Marcel Carné, avec Suzanne Cloutier.

1951
Fanfan-la-Tulipe,
de Christian-Jaque, avec Gina Lollobrigida.

Les sept péchés capitaux, sketch "Le huitième péché",
de Georges Lacombe, avec Robert Dalban.

1952
Les Belles de nuit,
de René Clair, avec Gina Lollobrigida.

1953
Les orgueilleux,
d'Yves Allégret, avec Michèle Morgan.
Monsieur Ripois,
de René Clément, avec Joan Greenwood. Si Versailles m'était conté,
de et avec Sacha Guitry. Villa Borghese /
Les amants de la Villa Borghèse,
de Gianni Franciolini, avec Micheline Presle.

1954
Le rouge et le noir,
de Claude Autant-Lara, avec Danielle Darrieux.

1955
Les grandes manœuvres,
de René Clair, avec Michèle Morgan.
La meilleure part,
d'Yves Allégret, avec Michèle Cordoue.
Si Paris nous était conté,
de et avec Sacha Guitry.

1956
Les aventures de Till l'Espiègle,
+ co-réalisation avec Joris Ivens, avec Nicole Berger. Le Théâtre National Populaire,
court métrage de Georges Franju.

1957
Pot-bouille,
de Julien Duvivier, avec Anouk Aimée.
Montparnasse 19,
de Jacques Becker, avec Anouk Aimée.

1958
Le joueur,
de Claude Autant-Lara, avec Liselotte Pulver.
La vie à deux,
de Clément Duhour, avec Lilli Palmer.

1959
Les liaisons dangereuses,
de Roger Vadim, avec Jeanne Moreau.
La fièvre monte à El Pao /
Los ambiciosos,
de Luis Buñuel, avec Maria Felix.


LE THEATRE
1942
Une grande fille toute simple

1943
Une jeune fille savait

1943
Sodome et Gomorrhe

1944
Au petit bonheur

1945
Fédérigo

1945
Caligula

1947
Les épiphanies

1948
K.M.X Labrador
1949
le figurant de la Gaîté



1951
Le prince de Hambourg
La calendria
Le Cid
Mère courage

1952
Nucléa
Lorenzaccio
La nouvelle mandragore

1953
La tragédie du roi Richard II

1954
Ruy Blas

1958
Les caprices de Marianne

1959
On ne badine pas avec l'amour

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Sa biographie- Un acteur exceptionnel - Ses débuts au théâtre -- L'hommage d'Aragon


En cette fin d'après-midi du 25 novembre 1959, il pleut sur Paris, une petite pluie glacée.
Presque en même temps, la lumière s'est faite dans toutes les salles de cinéma de la capitale.
Une voix s'élève au micro, une voix anonyme qui fige l'émotion :
"Gérard Philipe est mort ce matin à son domicile parisien, rue de Tournon. Il avait trente-sept ans."
Un silence de plomb, stupéfaction et émotion mêlées.
Et puis, parce que c'est la loi du spectacle, la projection du film reprend.

Resté jeune dans l'esprit de ses contemporains, il incarne la jeunesse éternelle.

Vrai nom :
Gérard Albert Philip. Né à Cannes (Alpes-Maritimes) le 4 décembre 1922.
Décédé à Paris (6ème) le 25 novembre 1959.
Inhumé au cimetière de Ramatuelle (Var).


Il a vécu une enfance heureuse et sans problème à Cannes avec sa mère Minou, son frère et son père, un homme d'affaire. Il fait ses débuts dans le casino municipal de Nice en décembre 1942, un petit rôle, Mick dans Une grande fille tout simple d'André Roussin. La famille Philip s'installe définitivement à Paris en septembre 1943.

Fin 1943, il joue l'Ange dans Sodome et Gomorrhe où il recontre un très grand succès. A la même époque, il rentre au conservatoire d'art dramatique. Il fut un des premiers à s'engager dans les F.F.I, quand les barricades s'élevèrent à Paris. Et ce malgré son père, un collaborateur qui condamné à mort, dut fuir en Espagne lors de la Libération. Celui-ci ne rentrera en France qu'en 1968 après la loi d'amnistie.

A la libération, il est déjà très célèbre.
En 1943, il rencontre une jeune femme Nicole Foucarde, épouse du diplomate mais c'est seulement en 1946 qu'ils se connaissent vraiment et tombent amoureux. Elle divorce alors de son mari et devient l'épouse de Gérard Philipe.
Femme très cultivée et très intelligente, elle exerce une influence positive sur Gérard Philipe.
Partageant les mêmes idéaux, le couple s'engage politiquement.

Parallèlement, il n'arrête pas de tourner, de jouer sur scène.
Un grand tournant dans sa vie est sa rencontre avec Jean Vilar. En 1951, au festival d' Avignon il est le Prince de Hambourg et le Cid où là, fascinant, il rentre à tout jamais dans l'histoire du théatre français. Au cinéma, il est Fanfan la Tulipe, rôle qui le fait connaître internationalement.

ACTEUR EXCEPTIONNEL
Inoubliable Cid, merveilleux Prince de Hombourg. Généreux, beau, talentueux, enthousiaste, ardent, entré dans le Panthéon des éternellement jeunes, l'incomparable Gérard Philipe nous a quittés à 37 ans, emporté par un cancer du foie, en laissant un vide, un très grand vide au cinéma et au théâtre français.
Il avait modifié son nom en ajoutant un "e" de façon à ce que le total des lettres formant ses nom et prénom soit de 13... un chiffre porte-bonheur, disait-il.
Gérard était le fils cadet d'un avocat opposé à ce qu'il fisse du cinéma et c'est sa mère, qui fut toujours sa complice, sa confidente et son amie qui, discrètement, l'aida à passer une audition devant Marc Allégret.
Avant cela, il avait suivi des cours de comédies à Nice dispensés par l'excellent Jean Wall.
En 1942, il vient d'avoir vingt ans, il est engagé par Claude Dauphin, alors en zone libre avec sa compagnie, pour jouer Une grande fille toute simple d'André Roussin avec Madeleine Robinson comme partenaire.
Il s'impose d'emblée et chacun reconnaît son exceptionnel talent.
Il présageait déjà le grand comédien qu'il allait devenir et on l'engage aussitôt pour Une jeune fille savait d'André Haguet.

En automne 1943, Paris émerveillé le découvre dans l'ange de Sodome et Gomorrhe de Jean Giraudoux.

Puis, c'est Caligula d'Albert Camus, futur Prix Nobel.
Au cinéma, la révélation vient avec L'idiot qu'il tourne aux côtés d'une Edwige Feuillère subjuguée par tant de talent.
Puis c'est Le diable au corps où il incarne François, le jeune et scandaleux héros de Raymond Radiguet, rôle pour lequel il reçoit un grand prix d'interprétation à Bruxelles.
A partir de là, chacun de ses films pratiquement sans exception, est marqué d'une empreinte de plus en plus puissante.
Que ce soit pour le méconnu Monsieur Ripois, mal accueilli par la presse (sans doute parce que Gérard y incarne un antihéros, un séducteur de pacotille) comme pour La fièvre monte à El Pao, son dernier film.

Et entre-temps : Les orgueilleux où il interprète un médecin français, déchu et alcoolique, échoué à Alvarado, un petit port perdu du Mexique, Le rouge et le noir en présomptueux Julien Sorel, Les grandes manœuvres dans lequel il personnifie un élégant et séduisant lieutenant du 33me Dragon, etc.
Sans oublier, bien sûr, le merveilleux, le bondissant, le frondeur Fanfan-la-Tulipe de Christian-Jaque qui, projeté et admiré dans le monde entier, l'amène à récidiver cinq ans plus tard, des deux côtés de la caméra cette fois, avec Les aventures de Till l'Espiègle. Ce film est une fidèle transposition de l'œuvre du belge Charles De Coster et Gérard qui portait ce projet depuis de longues années, s'y investit totalement, passionnément.
Le cinéaste néerlandais Joris Ivens l'aide à sa réalisation. Hélas, le film ne connaîtra qu'un simple succès d'estime.

Et le théâtre ?
Que dire de l'aventure du Théâtre National Populaire où il électrisa tant de foules de spectateurs dans la cour du Palais des Papes à Avignon ?
Merveilleux interprète du Cid et du Prince de Hombourg déjà cités, mais aussi de Lorenzaccio, de Ruy Blas où il est l'amoureux romantique idéal de la reine d'Espagne, des Caprices de Marianne qu'il joue aux côtés de Geneviève Page, de On ne badine pas avec l'amour d'Alfred de Musset, etc.

Athée et de gauche, il était un comédien engagé.
Il a pris part à la libération de Paris, a fait partie du Conseil National du Mouvement de la Paix et a été un très actif président du Syndicat des Acteurs.
Sa femme, Nicole Fourcade, une ethnologue, qu'il rebaptisa Anne parce qu'il trouvait ce prénom plus poétique, lui consacra un livre bouleversant, "Le temps d'un soupir", dans lequel elle relate, avec beaucoup d'émotion et de pudeur, les dernières heures de son époux. Ils ont eu un fils, Olivier, et une fille, Anne-Marie, laquelle est devenue une excellente comédienne en choisissant les chemins les plus difficiles, sans se servir du nom de son père, ce que celui-ci, d'une intégrité totale, n'aurait pu qu'apprécier...

Gérard Philipe repose dans son costume du Cid au petit cimetière de Ramatuelle où beaucoup de personnes viennent se recueillir. Sa tombe est des plus modestes, à l'image même du sympathique comédien qu'il était.

SES DEBUTS AU THEATRE
"Le soir de la première, l'Ange avança dans la lumière céleste, frêle comme un Donarello ; sa haute et juvénile silhouette blanche était allongée encore par une simple draperie que Christian Bérard faisait couler de son épaule.
On reconnut l'Ange.

Pour ce public blasé, réticent devant ce grand cantique de la faillite qui
le gênait, ce fut une révélation, et en même temps la consécration d'une carrière
de météore.


Edwige Feuillère
Les feux de la mémoire (Albin Michel)


L'HOMMAGE D'ARAGON
A la mort de Gérard Philipe, Aragon fut de ceux qui eurent le mot juste pour saluer le long sommeil de Perdican.

Dans France Nouvelle du 03 Décembre 1959, l'auteur des Cloches de Bâle, d'Aurélien écrivait :

"Les siens l'ont emporté dans le ciel des dernières vacances, à Ramatuelle, près de la mer, pour qu'il soit à jamais le songe du sable et du soleil, hors des brouillards, et qu'il demeure éternellement la preuve de la jeunesse du monde.

Et le passant, tant il fera beau sur sa tombe, dira : non, Perdican n'est pas mort !

Simplement, il avait trop joué, il lui fallait se reposer d'un long sommeil."








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Philipe Gérard - Givcos - Voir aussi Biographie de Gérard PHILIPE avec le site web "Je suis mort".

Biographie de Gérard PHILIPE avec le site Monsieur Biographie


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