
À partir du 1er janvier 2007 les textes instituant un bouclier fiscal à 60 % mis en place par le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin sont entrés en application.
La petite-fille du fondateur des Galeries Lafayette, Léone Meyer, a touché un chèque de plus de 7 millions d’euros correspondant au trop perçu concernant ses impôts de 2006.
Le dépassement, à lui seul, représente presque 580 années de SMIC (1 280 euros par mois en brut, soit 1 005 euros en salaire net en 2007), soit la vie de travail de 14 ouvriers sur la base de quarante années de vie active.
Il est vrai qu’en 2005 Mme Meyer avait vendu pour la somme de 935 millions d’euros les titres Galeries Lafayette qu’elle détenait soit, en chiffres ronds, la vie active de 1 930 ouvriers payés au SMIC.
La plupart des Français ont le plus grand mal à se représenter la signification de telles fortunes.
En mémoriser les montants est de peu d’utilité. De même l’utilisation systématique des pourcentages tend à masquer la réalité des fortunes.
L’une des mesures fiscales de la loi sur le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat (TEPA) du nouveau gouvernement Sarkozy-Fillon est de faire passer le seuil du bouclier de 60 % à 50 % au 1er janvier 2008. Ces 10 %, dans les exemples de droit à restitution donnés par le Bulletin officiel des impôts nº 207 du 15 décembre 2006, paraissent légitimes : la modicité des revenus des foyers considérés fait qu’ils ne sont pas imposables à l’IR.
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