Point de vue DIAZ Diego Technicien commercial fret  “ Notre maison brûle, nous n’avons pas de planète de rechange ”, cette récente déclaration du chef de l’Etat est pertinente, mais les actes ne suivent pas en conséquence.En matière de transports marchandises par exemple le gouvernement actuel inverse complètement ses priorités par rapport à celles définies notamment par Jean Claude Gayssot dans le gouvernement précédent. Le secteur des transports génère 35 % des émissions humaines de gaz carbonique. Il est le principal responsable de la pollution et de l’effet de serre, et son évolution prévisible est la plus importante avec 10.5 % contre -6.5 % pour l’industrie, ou 0.3 % pour l’agriculture. Le transport routier marchandise à lui seul représente près de 50 % de l’ensemble des nuisances. En 10 ans il a augmenté de 25 % en prenant des marchés au transport ferroviaire ou la voie d’eau. Les coûts engendrés tant au détriment de la qualité de l’environnement, que ceux sur la sécurité routière ou l’aménagement du territoire sont considérables. Ainsi en 2003, 720 personnes ont trouvé la mort dans un accident impliquant un camion, et 5 400 ont été blessées. Un camion use 10 fois plus une autoroute qu'une voiture, et ne paie le péage que 4 fois plus.  Le Plan de Déplacement Urbain adopté par l’ensemble des partenaires en 1999 sur proposition du gouvernement prévoyait une diminution du trafic automobile de 3 % et une augmentation minimale de 3 % de la part des tonnages marchandises par voie d’eau et fer de 3 % en 5 ans.Ces deux modes de transport sont, et de très loin les moins polluants et les plus sûrs. Ainsi à titre d’exemple la circulation d’un train/jour remplace l’équivalent de 50 camions et évite le rejet de près de 1 000 tonnes de C02 à l’atmosphère par an. Pourtant aujourd’hui le gouvernement impose à la SNCF et aux Voies Navigables de France d’autres priorités : l’équilibre comptable et mercantile à n’importe quel prix, y compris celui du devenir de notre planète. La SNCF considère “que 85 % des transports fret ne sont pas rentables parce que ne présentant pas une marge bénéficiaire de 50 % ”, (déclaration de Marc Véron directeur du fret SNCF), et propose un plan “ pour passer la serpette dans l’arbre ”. Ce plan appliqué même partiellement aurait des conséquences sur l’environnement désastreuses. La revue générale des chemins de fer de juillet 2003 estime que cela pourrait correspondre à un déplacement de 10 à 15 milliards de tonnes kilomètres de fret du train vers la route, soit l’équivalent de 1.5 millions de camions. Pour ce qui concerne les Voies Navigables de France, après les investissements importants de l’ancien gouvernement qui ont permis une augmentation du trafic de 22.1 % depuis 1997, des inquiétudes apparaissent, résumées par ce récent titre du journal Les Echos : “ l’établissement public va concentrer ses activités sur les grands axes et apprendre à gérer les réalités du marché des transports de marchandises ”, repris après la déclaration du nouveau Président du VNF.  La SNCF et Voie Navigable de France ont des atouts considérables pour absorber en grande partie l’augmentation sensible du transport marchandise estimée à 3 % par an par la communauté européenne pour peu que des moyens humains et financiers leurs soient accordés, et surtout que les règles économiques et sociales définissants la concurrence soient mieux définies et respectées.L’article un du projet de la loi constitutionnelle relatif à la chartre de l’environnement proposé par le Président de la République proclame : “ Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et favorable à la santé ”, et l’article deux précise : “ Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement ”. A nous donc d’agir pour que la réalité corresponde bien aux belles déclarations. DOCUMENTS la position du gouvernement et de la SNCF-présentation du dossier-l'environnement |
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