Définitions des principaux termes employés en économie ![]() ECONOMIE : (d’après le grec oikonomia). Art de bien administrer une maison, de gérer les biens d’un particulier ‘économie privée, domestique), ou de l’Etat (économie publique, politique). L’économie politique est une science qui a pour objet la connaissance des phénomènes concernant la production, la distribution et la consommation des richesses, des biens matériels dans la société humaine. Principes De plus, des ressources limitées ne peuvent, à un moment donné et dans un contexte technologique donné, conduire qu'à une production limitée, ce qui pose le problème de la redistribution des produits et du prix de ces produits (exemple l’acier suite à la forte demande de la Chine). Études Un autre aspect de l'économie est l'étude de la manière dont des stimulants (les conséquences de différentes actions) peuvent affecter le comportement d'un individu ou d'un groupe. Les économistes tendent à penser que les stimulants et les goûts personnels jouent un rôle important dans la préparation de la prise de décision. Comme la plupart des sciences humaines, l'économie peut aborder son objet de deux points de vue complémentaires : elle est dite positive lorsqu'elle s'attache à expliquer les conséquences des différents choix et à décrire la réalité de son objet, et normative lorsqu'elle prescrit une action, ou une route à suivre. Certains aspects de l'économie requièrent une attention particulière : le commerce, l'allocation des ressources et la concurrence. Contrairement à la plupart des sciences sociales, l'économie fait un large usage de modèles mathématiques . Domaines d'étude de l'économie L'économie est souvent divisée en deux grandes catégories : · microéconomie, qui traite des comportements et des interactions entre les agents économiques (ménages, entreprises, administration, associations) ; · la macro économie , qui examine une économie comme un ensemble, en tentant de comprendre les interactions entre les différents agrégats que sont le revenu, l'emploi, l'investissement, l'épargne... L’économie est au cœur du débat politique et des perspectives proposées par tous les courants d’idées. De Turgot à Adam Smith, de Keynes à Karl Marx ce débat est permanent. Les domaines d’investigation de l’économie chevauchent également sur ceux d’autres sciences sociales, telles que la psychologie, la politique, la sociologie, la communication. L’économie n’est pourtant surtout pas une « affaire de spécialistes ou d’élites ». L’activité économique est portée par tous, et tous peuvent en déterminer les choix. ECONOMIE CLASSIQUE ET NEO CLASSIQUE : Ensemble des théories et doctrines principalement fondées sur le rôle moteur de l'intérêt personnel, de la liberté des entreprises et des transactions. Elle considère que la terre, le capital et le travail sont trois facteurs de la production qui tirent leur rémunération respectivement de la rente, de l'intérêt et du salaire. Ils sont donc trois créateurs de valeur et leurs trois rémunérations sont légitimement des éléments constitutifs du prix et des produits. Cette conclusion idéaliste justifie le profit comme contrepartie d'un risque capitaliste encouru et comme la juste rémunération d'un investissement et d'un travail de direction. L'économie néo-classique repose sur des travaux d'économistes de la deuxième moitié du XIX ème siècle (Léon Walras, Vilfredo Pareto...) qui reprennent les mêmes arguments que les économistes "classiques" comme Adam Smith, David Ricardo, Jean-Baptiste Say en refusant l'intervention économique de l'Etat et en mettant à avant "l'individualisme méthodologique" en s'opposant à une approche globale de la société. Ce qui est extraordinaire dans ce type d'économie qui se veut "scientifique" et reposant sur les "lois naturelles" c'est qu'elle est vieille comme le capitalisme et qu'elle est la référence du "modernisme" pour les Partis de droite. Elle se situe en contradiction totale avec la réalité économique et sociale. Même aux Etats-Unis, pays où la "liberté individuelle d'entreprendre" est le modèle ce système ne tient pas. L'économie de "guerre" a été et est portée totalement par l'Etat (au prix d'un déficit record) et a permis après la première et deuxième guerre mondiale le développement du pays, qui par ailleurs est obligé de plus en plus de "réguler" comme l'a démontré la faillite de plusieurs entreprises gigantesques (ENRON...). En France ce ne sont pas les individus, mais l'Etat qui a permis le développement stratégique de l'économie (EDF, France Télécom, la SNCF, Renault, Airbus, la SNECMA, Air France la Poste, les autoroutes...). C'est bien l'Etat et non les individus qui ont permis le développement des infrastrutures et l'éducation de la population indispensables à toutes les entreprises. Les intérêts privés et individuels se contentant aujourd'hui d'en prendre les bénéfices. Même les entreprises marchandes comme la construction ne doivent leurs succcès qu'à partir des investissements réalisés pour plus de la moitié par les financements de l'Etat et des collectivités locales. L'intervention individuelle ne peut intervenir qu'à partir d'un encadrement économique, social et politique de l'Etat. La question fondamentale est aujourd'hui à quel degré cet encadrement est le plus profitable pour la société et surtout pourquoi et pour qui ? ECONOMIE KEYNESIENNE : L'ensemble des travaux de Keynes qui justifient une intervention de l'Etat dans certaines circonstances. Le coeur de cette analyse est le refus de faire confiance aux mécanismes du marché pour rétablir spontanément l'équilibre. Le déséquilibre majeur est le chômage. L'économie de marché n'est pas condamnée. Le rôle des chef d'entreprises est primordial puisqu'ils décident seuls du niveau de la production, donc des emplois nécessaires. J M Keynes est un économiste né en 1883, mort en 1946. Il a été très marqué par la grande dépression des années 30. Pourtant son analyse, comme celles portées par d'autres partisans du système libéral sont pleines de contradictions et sous évaluent les flux financiers et le rôle de l'Etat comme éléments essentiels d'une société, du rapport humain, de l'intervention économique et stratégique. ECONOMIE MARXISTE : Pour Marx, le mouvement de l'histoire s'explique par les contradictions entre les forces productives et les rapports de production, les forces productives représentent un élément dynamique comme le montrent l'histoire des découvertes, les inventions, les progrès de la division du travail, la rationalisation de la production, etc. Comme les rapports de production sont, en revanche, relativment stables et immuables, il arrive un moment où ils entravent le développement des forces productives. L'échange des marchandises n'exprime pas des rapports entre objets, mais des rapports entre les hommes par l'intermédiaire du marché. L'argent lie toute la vie économique des producteurs isolés. Le capital résulte du développement continu de ce lien : la force du travail de l'homme devient une marchandise. Le travailleur la vend aux propriétaires des moyens de production. En la mettant en oeuvre, il crée non seulement une valeur lui permettant de couvrir les frais de son entretien et celui de sa famille (le salaire), mais une valeur supplémentaire que le capitaliste s'occtroît, la plus-value, source de profit et de richesse de toute la classe capitaliste. A travers une série de crises le capitalisme doit peu à peu s'effondrer pour laisser sa place au socialisme "à chacun selon son travail", puis au communisme "de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins". ![]() Ce qui frappe le plus est l'actualité de sa vision. L'évolution de l'économie ne peut être que "Socialiste", c'est à dire profondément "Solidaire" entre les peuples et les nations, entre les gens, où sera engendrée par des drames de plus en plus profonds et irréversibles qui mettront en cause l'avenir de notre planète. Lire également un point de vue, et sa biographie. ECONOMIE SOLIDAIRE : De la façon la plus extensive, l’économie solidaire peut être définie comme l’ensemble des activités contribuant à la démocratisation de l’économie à partir d’engagements citoyens. Contrairement à ce que pourrait faire croire l’accaparement du mot solidarité par les promoteurs de certaines actions caritatives, l’économie solidaire n’est pas un symptôme de la dérégulation qui voudrait remplacer l’action publique par la charité, nous ramenant plus d’un siècle en arrière. Elle émane d’actions collectives visant à instaurer des régulations internationales et locales, complétant les régulations nationales ou suppléant à leurs manques. (l’Economie solidaire : une question politique, in Mouvement n°19, Editions La Découverte 2002). documents utilisés : dictionnaire économique et social (éditions sociales), dictionnaire d'économie (Hatier), Larousse... |